Formation de CLERVAUX (acronyme: CLE)
Formation de CLERVAUX (acronyme: CLE)
Extrait de la notice explicative de la carte géologique Fauvillers-Romeldange 65/7-8. Carte géologique de Belgique à l’échelle 1/25000. Carte et notice réalisées par Isabelle BELANGER:
Origine du nom de la formation : GOSSELET 1885, ASSELBERGHS, 1941, 1946 a et b, 1954, LUCIUS, 1950 a et b, 1951. A l’origine, cette formation désigne les schistes rouges de l’Emsien inférieur identifiés par GOSSELET (1885) aux alentours du village de Clervaux au Grand-Duché de Luxembourg. Ce nom fut repris ensuite par ASSELBERGHS et LUCIUS qui étendirent cette appellation aux schistes bigarrés de l’Emsien moyen. Ces derniers sont repérés en Allemagne comme F. de Klerf (RICHTER, 1919).
La Formation de Clervaux est classiquement caractérisée par la présence de schistes gris vert et gris rouge. Si cette coloration en vert et parfois rouge est généralisée dans la bande nord de la carte, elle est plus effacée dans la bande sud. Le faciès y est plus silto-gréseux et la couleur grise domine (plus claire que les formations qui l’encadrent).
La Formation de Clervaux est dans l’ensemble assez gréseuse. Elle contient des grès et siltite gris clair en bancs décimétriques mal définis, avec une schistosité plus ou moins bien marquée allant jusqu’au schiste grossier. Quelques niveaux de phyllades gris foncé s’intercallent. Vers le sommet quelques niveaux de siltite sont criblés de trous millimétriques remplis de limonite. Peuvent aussi apparaitre, des bancs de grès et quartzite pâles en bancs décimétriques à métriques qui marquent le passage à la formation supérieure. Ces niveaux de grès ne sont pas continus et ne sont pas présents partout. Vers l’ouest, le nord et au Luxembourg, c’est le Quartzite de Berlé et son équivalent latérale (un grès gris vert à brun à flaser-bedding) qui marquent le passage entre la Formation de Clervaux et la Formation de Wiltz (MICHEL, 2012). Lorsqu’ils ne sont pas présents le contact avec la formation supérieure composée de schistes fins noirs est assez rapide et net.
Epaisseur de la formation sur la carte Fauvillers-Romeldange : estimée entre 400 et 600 mètres.
Age de la formation sur la carte Fauvillers-Romeldange : Emsien moyen (STEEMANS et BRASSEUR, 1999).
Utilisation de la formation sur la carte Fauvillers-Romeldange : données pas connues.
Affleurements représentatifs :
- Le faciès silto-gréseux est visible dans une ancienne carrière à Hotte. Y fait font suite des phyllades grossiers gris foncés (fig.8).
Pour en savoir plus :
ASSELBERGHS (1946 A ET B), FRANKE (2006), GOSSELET (1988), MICHEL et al. (2010), DE BAETS et al. (2013).
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Age de la Formation de Saint-Hubert sur la carte Vivy-Paliseul: d'après le contenu palynologique de la Formation de Mirwart sus-jacente, la Formation de Saint-Hubert devrait se situer dans la biozone Z (GODEFROID et al., 1994) du Lochkovien.
Épaisseur: le Membre de Laforêt n’est représenté que sur une épaisseur de 300 m environ, celui de Sainte-Marie compte près de 900 m.
Utilisation : plusieurs carrières ont été ouvertes dans les grès et siltites de la formation de saint-Hubert.
Affleurements représentatifs de la Formation de saint-Hubert sur la carte Vivy-Paliseul:
- la tranchée du chemin de fer à la station d’Offagne (X=207,850, Y=63,750) ;
- derrière la grotte N.-D. de Lourdes à Nollevaux et une ancienne carrière au sud (X=204,400 ; Y=62,450).
Pour en savoir plus : ASSELBERGHS, (1946 a et b), FRANKE (2006), GOSSELET (1988), MICHEL et al. (2010), DE BAETS et al. (2013).
ASSELBERGHS, E., 1941. Emsien et Koblenzschischten en Ardenne, dans l’Oesling et dans l’Eifel. Mém. Inst. géol. Univ. Louvain, XIII fasc. II, 62-89.
ASSELBERGHS, E., 1946a. La Belgique aux temps éodévoniens. Bulletin de la Classe des Sciences, Académie Royale de Belgique, 5è série, 31, 711-720.
ASSELBERGHS, E., 1946b. L’Eodévonien de l’Ardenne et des régions voisines. Mém. Inst. géol. Univ. Louvain, XIV, 598 p.
DE BAETS, K., GOOLAERTS, S., JANSEN, U., RIETBERGEN, T. et KLUG, C., 2013. The first record of Early Devonian ammonoids from Belgium and their stratigraphic significance. Geologica Belgica, 16/3, 148-156.
FRANKE, C., 2006. Die Klerf-Schichten (Unter-Devon) im Grossherzogtum Luxemburg, in der Westeifel (Deutschland) und im Gebiet von Burg Reuland (Belgien) : fazielle und biostratigraphische Deutungen. In : C. Franke (Hrg.) : Beiträge zur Palöntologie Paläontologie des Unterdevons Luxemburgs (1). Ferrantia, 46, 42-96.
GOSSELET, J., 1885. L’Ardenne. Note sur le Taunusien dans le bassin de Luxembourg et particulièrement dans le golfe de Charleville. Ann. Soc. Géol. du Nord. 333-363.
LUCIUS, M., 1950a. Erläuterungen zu der geologischen spezialkarte Luxemburgs. Geologie Luxemburgs. Das Oesling. Ministère des travaux publics, Service géologique de Luxembourg, 6, 174 pp.
LUCIUS, M., 1950b. Vue d’ensemble sur l’aire de sédimentation luxembourgeoise. Institut grand-ducal de Luxembourg, section des sciences naturelles, physiques et mathématiques, Archives, 19, 281-341.
MICHEL, J., 2012. Lithostratigraphie, sédimentologie et analyse séquentielle du Quartzite du Berlé (Emsien supérieur, Grand Duché de Luxembourg). Thèse inédite, Université de Liège. 208 pp.
RICHTER, R., 1919. Zur Stratigraphie und Tektonik der Oesling-Eifel-Mulde. I. Über den Muldenabschnitt südlich der Schneifel. Centralblatt Mineralogie, 1919, 44-62.
STEEMANS, P. et BRASSEUR, O., 1999. Rapport d’analyse de 60 échantillons de l’Emsien du nord du Grand-Duché de Luxembourg. Rapport – Laboratoire de Paléontologie Végétales, Palynologie et Micropaléontologie, Université de Liège, 279 p.